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Un peu d'Histoire

« C’est quoi l’Histoire du château ? »…

« C’est quoi l’Histoire du château ? »… Cette question nous a bien été posée des centaines, des milliers de fois depuis toutes ces années… 
L’écrivain Raphaël GRANGIER, qui a écrit 2 livres dont l’action se déroule en partie au Verdoyer, et qui nous aide à organiser le Salon du Livre, chaque année en juillet, a réussi à reconstituer les premiers siècles d’occupation du château, et nous a fourni cette jolie histoire :

Un peu d’histoire… 

 

Ah, le camping du château le Verdoyer. Un cadre fleuri et agréable où il fait bon y poser son corps et ses valises quelques temps. Mais connais-tu son histoire ? Non… 
Alors laisse-nous te la raconter en quelques mots. 

Pour cela, il faut que tu fermes les yeux et te plonges avec nous, en 1385. Le Périgord est boisé, peu peuplé et nous sommes juste après la deuxième phase de la guerre de cent ans, au moment même où Charles V lance sa reconquête de la France. 
Les finances y sont au plus bas, mais la monarchie est toujours là. Des charrettes couvertes de foin, tirées par quelques bœufs parcourent les chemins délabrés entre Saint Pardoux La Rivière et Nontron. 

Un peu plus loin, le domaine de Connezac. Hélie de Pindray nait justement cette année-là et devient à son adolescence écuyer au château. Sa distinction de cavalier émérite l’honore et le seigneur de Connezac consent à célébrer ses noces avec la roturière Marguerite de Bertin. Les finances de la monarchie s’emplissent de nouveau tandis que nos jeunes citoyens, anoblis par le seigneur donnent naissance à une jeune fille en 1430, qu’ils prénommeront Jeanne. 
Le seigneur de Connezac offre à son premier écuyer une longère ainsi qu’une parcelle de terres s’étendant de Mazerat à Saint Saud, jusqu’à la lisière de la paroisse de Nontron. Cette longère devient un repère de chasse et le fils du noble Camain, Joseph, désormais seigneur de la Prade, s’y rend pour chasser. 

De sa visite inopinée devient alors la rencontre idéale pour les parents de Jeanne qui sera mariée à ce dernier. 

Pour marquer l’union, la première mouture du château se fait alors ériger. Une structure moyenâgeuse promue de meurtrières et de tours de défense, d’un seul étage et d’un seul tenant qui sera aboutie à la naissance de leur fils Bertrand (1er du nom), vers 1450. 
L’acquisition des terres et du domaine avaient bien été faites par don d’un noble, mais la reconnaissance n’était toujours pas donnée et le titre encore moins alloué. Aussi, Bertrand dû attendre 25 ans, après le décès du Dauphin Pastoureau, la reconnaissance de son testament par une assemblée de la ville de Nontron, que son nom inscrit comme étant de caste Noble dans son testament soit reconnu comme tel et que le titre lui soit octroyé. 

Joseph fait héritage du château et du titre de noblesse à son unique fils qui, marié, eu deux fils et une fille Léonarde. La vague épidémique de la peste finit de traverser la France et deux de ses enfants n’y survivront pas. Le plus tenace de la fratrie, Jean, entre comme conseiller au Parlement de Bordeaux et prend pour sa part l’héritage des terres et du château dans lequel il ne va plus que pour chasser, jusqu’à ses noces avec Françoise de Laborie. 
Une grande fête est donnée où les seigneurs de Nontron, prêtres, abbés et seigneur de Saint Pardoux sont conviés. Jean Camain décide alors de rester davantage sur ses terres d’autant que les voyages vers Bordeaux l’épuisent. Françoise était séduisante, peu cultivée, mais très maternelle. Jean lui fit cinq enfants. Tous plus bruyants les uns que les autres et l’un d’eux, né à peine deux ans après leur union pris le prénom de son grand-père, Bertrand. 

De lignée, Bertrand (2eme du nom) entre également au Parlement, comme son père, tandis que Thibault, né 8 ans après lui, s’illustre en entrant comme lieutenant criminel à Brive. 
Les deux frères étant les seuls de la fratrie à s’investir dans la noblesse, il se partagèrent l’héritage de Jean, leur père, en 1540, au nez de François qui décéda pourtant 9 ans après Bertrand et des deux sœurs Léonarde et Marie, qui ne pouvaient de toutes façons faire perdurer le nom. Les terres et le château sont à jouissance partagée entre les deux frères… Pour le moment car l’un d’eux ne l’entend pas ainsi… Bertrand rencontra le gratin Bordelais, le convia sur ses terres où festins, soirées musicales et divertissantes étaient données à ses frais, dilapidant chaque soirée un peu plus l’héritage de son père. 

Il se maria en 1552 avec Jeanne de Maucamp, une fille de noble bordelais et lui fit non pas deux, ni trois ou quatre enfants, mais neuf enfants. Le dernier eût raison de la vie de sa pauvre mère à sa naissance. Parmi toute cette lignée de jeunes Camain, l’aîné, né au mariage de ses parents, dont le prénom fut donné en marque de respect à son oncle (Thibaud), se maria avec une certaine Eleonore Eyquem de Montaigne, sœur du célèbre Michel Eyquem de Montaigne qui profita durant près de trente années de cette union, pour fréquenter et emmener ses prétendantes dans le château du Verdoyer. 

Quant à Thibaud, mais l’oncle, cette fois, il se maria d’une première noce avec Bonne de Pourtenc, décédée rapidement d’une maladie. Se mariant de nouveau, il épouse Lucrèce d’Alby en 1545 qui le pousse à redonner ses lettres de noblesse au château. Lucrèce lui fait deux garçons dont un qui demeura célibataire : Pierre Camain. Son autre fils François, partage l’héritage de Thibault. 
Ce dernier décédé, Lucrèce pousse son fils François dans la noblesse et l’incite à impressionner sa petite cour, le marie à Marie du Pescher, et en l’honneur de ses noces le convainc de faire modifier le château dans un style plus renaissance et de l’élever d’un étage. 
Durant les travaux, la tour sudouest prend feu et l’incendie finit par être maîtrisé non sans avoir endommagé la tour crénelée. Lucrèce qui perd la raison, alloue l’incendie à l’autre branche de la famille qui ne voit en la modification de l’édifice qu’une perte d’argent et surtout un frein aux festoyades. Les travaux étant presque achevés, la famille au complet est réunie mais les rivalités des deux branches Camain feront que le repas se finira en menaces. 

Les frères et sœurs de l’autre lignée Camain : Etienne, Marguerite, Marie, Catherine, Jeanne et Thibaud le mari d’Eleonore offrent une plaque de cheminée à François, en laquelle Lucrèce n’y voit que des menaces car elle représente des symbôles d’alchimiste. Nul ne sut si elle avait raison ou tort, mais Lucrèce s’éteint peu de temps après d’un empoisonnement (septicémie). 
Les deux lignées ne se rejoignirent plus jamais après ce repas. Francois et Marie du Pescher n’eurent qu’un fils : Bertrand, prénommé ainsi en l’honneur de son grand-père. Il épousa Louise Mallet à qui il fit deux fils : Jean et Thibault. L’héritage fu donné à l’aîné Thibault qui se maria à son tour avec une jeune femme dont aucune trace n’a été trouvée à ce jour. Leur unique fils prit également le nom de son grand-père François et reçut de la Cour du Roi et de l’évêque d’Angoulême le titre d’écuyer, seigneur de Verdoyer. Avec son épouse Marie du Conan, ils eurent un garçon Antoine de Camain écuyer, Seigneur du Verdoyer et seigneur des Etangs qui épousa Gabrielle Saunier à Mazerat le 3 décembre 1691. 

Voici une lignée sur presque trois siècles de l’histoire du château dans lequel tu te trouves. 
Palpitant, non ? Il te reste à découvrir désormais comment ce château a changé de propriétaires en étant depuis près de 40 ans maintenant, dans la lignée Ausems.

 

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